Édition du mercredi 11 février 2015
La Cour des comptes critique le fonctionnement des Agences de l'eau
Avant même la présentation officielle du rapport de la Cour des comptes, qui doit avoir lieu aujourd’hui, un de ses chapitres au moins a fuité dans la presse : il s’agit de celui qui est consacré aux Agences de l’eau, dont le journal Le Parisien a publié hier des extraits. Selon la Cour, le principe pollueur-payeur n’est pas respecté dans le domaine de l’eau.
Si l’on en croit l’article du Parisien, le rapport de la Cour est très dur pour les Agences de l’eau, accusées de « marcher sur la tête » : la Cour des comptes critique le manque de pilotage de l’État, le fait que les six Agences décident des redevances et des subventions de manière autonome, et surtout le fait que les principaux pollueurs – agriculteurs et industriels – contribuent infiniment moins au financement du traitement de l’eau que les particuliers.
Les chiffres sont sans appel : selon la Cour des comptes, en 2013, les particuliers ont payé 87 % du total des redevances (1,9 milliard d’euros) tandis que les agriculteurs s’acquittaient de 6 % (130 millions) et les industriels de 7 % (150 millions). Entre 2007 et 2013, soulignent les magistrats, la contribution des particuliers a augmenté de 25 % … tandis que celle des industriels a diminué. Et ce, dans un contexte où l'Etat ponctionne depuis deux ans le budget des agences de l'eau.
Ils pointent enfin un manque de transparence préjudiciable dans l’attribution des subventions, et des situations de conflit d’intérêt. Hier, l’ancienne ministre de l’Écologie et députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, a abondé dans ce sens, en appelant à « revoir la gouvernance des Agences de l’eau ». Exemple type de situation dangereuse, a-t-elle illustré : le barrage de Sivens, où « celui qui vote la subvention à l’Agence de l’eau est le président de la société d’économie mixte qui va toucher la subvention pour faire les travaux ». Cette situation au sein de l’Agence de l’eau Adour-Garonne a été, depuis les événements de l’automne dernier à Sivens, en effet maintes fois pointée du doigt autant par la presse que par les associations.
L’actuelle ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a rapidement réagi à ces critiques, en affirmant hier soir, par voie de communiqué, « soutenir les recommandations de la Cour des comptes » et souhaiter des « réformes efficaces ». Elle demande qu’un « état des lieux » soit réalisé pour « s’assurer du respect du principe pollueur payeur ». Pour améliorer la transparence dans la gestion des Agences de l’eau, la ministre demande que « avant la fin du mois », les aides attribuées par les Agences de l’eau soient publiées sur internet. Enfin, pour « prévenir les conflits d’intérêt », Ségolène Royal a décidé que « plus de sièges seraient alloués » dans les comités de bassin « aux représentants des associations, notamment celles qui représentent les consommateurs et la protection de la nature, en diminuant le nombre de représentants des industriels ».
Quant à la prévention des conflits d’intérêt, elle sera « renforcée par de nouvelles règles qui seront édictées avant l’été par décret ».
Si l’on en croit l’article du Parisien, le rapport de la Cour est très dur pour les Agences de l’eau, accusées de « marcher sur la tête » : la Cour des comptes critique le manque de pilotage de l’État, le fait que les six Agences décident des redevances et des subventions de manière autonome, et surtout le fait que les principaux pollueurs – agriculteurs et industriels – contribuent infiniment moins au financement du traitement de l’eau que les particuliers.
Les chiffres sont sans appel : selon la Cour des comptes, en 2013, les particuliers ont payé 87 % du total des redevances (1,9 milliard d’euros) tandis que les agriculteurs s’acquittaient de 6 % (130 millions) et les industriels de 7 % (150 millions). Entre 2007 et 2013, soulignent les magistrats, la contribution des particuliers a augmenté de 25 % … tandis que celle des industriels a diminué. Et ce, dans un contexte où l'Etat ponctionne depuis deux ans le budget des agences de l'eau.
Ils pointent enfin un manque de transparence préjudiciable dans l’attribution des subventions, et des situations de conflit d’intérêt. Hier, l’ancienne ministre de l’Écologie et députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, a abondé dans ce sens, en appelant à « revoir la gouvernance des Agences de l’eau ». Exemple type de situation dangereuse, a-t-elle illustré : le barrage de Sivens, où « celui qui vote la subvention à l’Agence de l’eau est le président de la société d’économie mixte qui va toucher la subvention pour faire les travaux ». Cette situation au sein de l’Agence de l’eau Adour-Garonne a été, depuis les événements de l’automne dernier à Sivens, en effet maintes fois pointée du doigt autant par la presse que par les associations.
L’actuelle ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a rapidement réagi à ces critiques, en affirmant hier soir, par voie de communiqué, « soutenir les recommandations de la Cour des comptes » et souhaiter des « réformes efficaces ». Elle demande qu’un « état des lieux » soit réalisé pour « s’assurer du respect du principe pollueur payeur ». Pour améliorer la transparence dans la gestion des Agences de l’eau, la ministre demande que « avant la fin du mois », les aides attribuées par les Agences de l’eau soient publiées sur internet. Enfin, pour « prévenir les conflits d’intérêt », Ségolène Royal a décidé que « plus de sièges seraient alloués » dans les comités de bassin « aux représentants des associations, notamment celles qui représentent les consommateurs et la protection de la nature, en diminuant le nombre de représentants des industriels ».
Quant à la prévention des conflits d’intérêt, elle sera « renforcée par de nouvelles règles qui seront édictées avant l’été par décret ».
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